Activités culturelles

Festivals   20.02.2018

Festival Culturel National du Film Amazigh – Du 24 au 28 Février 2018

ouverture film amazigh 2018

La Directrice de la Culture de la Wilaya de Tizi-Ouzou, Madame Nabila GOUMEZIANE et le Commissaire du Festival Culturel National Annuel du Film Amazigh, Monsieur Farid MAHIOUT  ont l’honneur d’informer  l’ensemble de la famille de la presse que la 16ème édition du festival se tiendra du 24 au 28 février 2018 au niveau de la Wilaya de Tizi-Ouzou.

L’ouverture officielle aura lieu le samedi 24 février 2018 à 15h00 au niveau du Théâtre Régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou.

La presse est cordialement invitée. 


INFORMATION

Le commissariat du Festival Culturel National du Film Amazigh, a le plaisir d’annoncer l’ouverture des inscriptions aux ateliers de formation au profit des cinéastes, comédiens et jeunes cinéphiles, qui auront lieu durant le festival, au niveau de la Maison de la culture Mouloud MAMMERI de Tizi- Ouzou ;

* Master class, animé par Chérif AGOUNE (Réalisateur).
* Atelier à la découverte du cinéma pour jeunes, animé par Hakim ABDELFETTAH (Assistant Réalisateur).
* Atelier actorat : « un corps, une voix », animé par Aziz BOUKROUNI (Comédien).

 

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Page officielle du Festival :

https://www.facebook.com/FestivalFilmAmazigh/

FILMS EN COMPÉTITION :

CATÉGORIE LONG MÉTRAGES 

CATÉGORIE COURT MÉTRAGES

CATÉGORIE DOCUMENTAIRES

EXPOSITION

ATELIERS

ACTORAT

A la découverte du cinéma pour jeunes adolescents

CONFERENCES

CATALOGUE DU FESTIVAL


EXPOSITIONS

Maison de la Culture de la Culture Mouloud Mammeri

du 24 au 28 février 2018

  • Exposition autour du cinéma Algérien, montée par le Centre National de la Cinématographie et de l’Audiovisuel (CNCA).
  • Exposition autour de la vie et œuvres de Mouloud Mammeri, réalisée par l’association culturelle « Talwit» de Beni Yenni.
  • Rétrospective sur les éditions précédentes du festival Culturel National du Film Amazigh.
  • Exposition de photographie réalisée par l’école de formation en audiovisuel « Studio 21 ».

 

CONFERENCES

MAISON DE LA CULTURE MOULOUD MAMMERI

SALLE :  PETIT THEATRE A 10H00

 

DATE THEME INTERVENANT
DIMANCHE 25 FERVIER « La colline oubliée, du roman au cinéma» MR SAID CHEMAKH

Enseignant-chercheur universitaire en linguistique amazigh

MME LATIFA LAFER

Spécialiste du cinéma Amazigh/ consultante pour l’union européenne.

LUNDI 26 FEVRIER « Mohamed Iguerbouchène : Un compositeur algérien de  musiques de films  de renommée mondiale » DR OUNOUGHENE MOULOUD

Docteur en médecine et Neurochirurgien.    Pianiste – compositeur

MARDI 27 FEVRIER « Le documentaire au service de la promotion de la culture Amazigh » MR SALIM AGGAR

Réalisateur, journaliste et critique de cinéma

 

ATELIERS

Maison de la Culture de la Culture Mouloud Mammeri

Les 25, 26 et 27  février 2018

A/ MASTER CLASS :

Animé par Chérif AGOUNE, réalisateur : Autour de la réalisation des films de cinéma et l’importance de la phase de postproduction dans la finition d’un film professionnel

 

B/ ATELIER A LA DECOUVERTE DU CINEMA POUR JEUNES ADOLESCENTS :

Animé par Hakim Abdelfattah, assistant réalisateur : L’atelier est consacré à la découverte du métier du réalisateur.

 

C/ ATELIER ACTORAT :

Un Corps Une Voix : Animé par Mr Aziz BOUKROUNI, comédien de théâtre cinéma et télévision.

L’objectif de l’atelier Actorat est d’approfondir le rôle et l’importance du comédien dans l’œuvre artistique cinématographique , sa relation avec les directifs et les intentions du metteur en scène, ses partenaires, et son évolution dans l’unité de  l’espace.

s’initier, comprendre, comment prêter son corps et sa voix a un personnage.

 

PROGRAMME   DE   LA   COMPETITION   OFFICIELLE

  • CEREMONIE D’OUVERTURE : SAMEDI  24 FEVRIER A 15H00 AU THEATRE REGIONAL KATEB YACINE DE TIZI OUZOU
Lieu 25 Février 26 Février 27 Février
MAISON DE LA CULTURE

MOULOUD MAMMERI  TIZI OUZOU

GRANDE SALLE

10H00

TAQBILT, HISTOIRE ET  METHOLOGIES DE BERBERIE / Ali HADJAZ /

 63mn / DOC

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IZOURAN N IZELWAN (Histoire des chansons m’zabiennes) / Hammou OUDJANA /

26mn / DOC

 

 14H00

 LMUJA / Omar BELKACEMI / 37mn/ CM

———————————

TAYRI DEFFIR L’HIT (Digital love) / Tilleli SALHI /

 3 mn / CM

 

15H30

       ANEKKAR N LXIR

                 (l’ingrat)

Achour Amazith

90mn/LM

10H00

IZMULEN N IGRAREN / Oussama RAI /

40mn / DOC

—————————-

TAMNADT N LEQBAYEL, ASIKEL DEG UGAMA / Mohamed FALI /

 29mn/DOC

—————————-

THIGERMAN N LAURES / Hinda CHEURFI /

13mn48 / DOC

 

14H00

TAZEGGIGT N LEHLAL (Rose hallal) / Ali REGGANE / 20mn/ CM

—————————-

TAGZIMTH TAMANZUTH (Séquence une …) /

 Noreddine KEBAILI /

 15mn / CM

 

15H30

AMENDIL/

Hakim RAHIM

118mn /LM

10H00

ASALAY (le musée) / Djamel  BACHA /

52mn / DOC

————————-

IMEKSAWEN IGENNI / Abdenour LACEB /

18 mn 43 / DOC

 

14H00

LEXSAS (Le manque) /

 Si Smail ARAB /

12mn / CM

————————–

TA3KKEMT N TUDERT

(Une peine à vivre) / Omar AMROUN /

15mn/ CM

—————————-

HUMAN / Issam TAACHIT / 6mn 55/ CM

 

15H30

TUDERT ( la vie)

 Rabah DICHOU

92mn/LM

  • CEREMONIE DE CLOTURE  : MERCREDI 28 FEVRIER A 15H00 A LA MAISON DE LA CULTURE MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU

 

PROGRAMME PANORAMA DU FILM ALGERIEN

CINEMATHEQUE DE TIZI-OUZOU

Du 25 au 27 février 2018

Projection/Débat en présence des réalisateurs :

Date Films Heure
DIMANCHE 25/02/2018 « En attendant les hirondelles » de Karim Moussaoui 15hH00
LUNDI 26/02/2018 « ZEUS » de Paulo Filipe Monteiro présenté par Amina Haddad
MARDI /27/02/2018 « Nous n’étions pas des héros » de Said Guenifi

 

PROGRAMME DE PROXIMITE

 

Lieu Date Horaires Programme
DRAA BEN KHEDDA

Salle de cinéma

Dimanche 25/02/2018 14H Lalla Fadhma N’soumer  de Belkacem HADJADJ
TIGZIRT

Salle de cinéma

Lundi 26/02/2018 14H La colline Oubliée de Abderahmane BOUGUERMOUH
LARBAA NATH IRATHEN

Salle de cinéma

Mardi 27/02/2018 14H L’opium et le Bâton de Ahmed RACHEDI
AIN EL HAMMAM

 

Centre culturel

MATOUB  Lounes

 

Dimanche 25/02/2018

 

………………………………..

 

Lundi      26/02/2018

 

…………………………………

 

Mardi  27/02/2018

14H La colline Oubliée de Abderahmane BOUGUERMOUH

………………………………..

 

L’opium et le Bâton de Ahmed RACHEDI

………………………………..

 

L’Héroïne de Chérif AGGOUNE

AZAZGA

Annexe de la Maison de la Culture Mouloud MAMMERI

Dimanche 25/02/2018

…………………………………

 

 

 

Lundi 26/02/2018

………………………………

 

Mardi 27/02/2018

14H L’opium et le Bâton de Ahmed RACHEDI

 

……………………………..

 

 

 

L’Héroïne de Chérif AGGOUNE

…………………………………

 

« ZEUS » de Paulo Filipe Monteiro présenté par Amina Haddad

 

 

JURY

 

MEMBRES DU JURY
COMITE DE SELECTION
CHERIF AGGOUN Réalisateur
LATIFA LAFER Doctorat en sociologie, spécialité cinéma, enseignante en anthropologie
HAMEL SLIMANE Comédien
JURY DU FESTIVAL
TAHAR BOUKELA PRESIDENT
AMAR TRIBECHE MEMBRE
AREZKI LARBI MEMBRE
NACER YAHMI MEMBRE
DAHMANE AIDROUS MEMBRE
RABAH BOUCETA MEMBRE
SAMIRA SIDHOUM MEMBRE

MOT DU COMMISSAIRE

Dans le sillage de la dynamique impulsée par le Président de la République, son excellence Abdelaziz Bouteflika, le Commissariat du Festival National du Film Amazigh organise sous le haut patronage de Monsieur le Ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et sous l’égide de Monsieur le wali de Tizi-Ouzou, Mohamed Bouderbali, dans la capitale du Djurdjura, la 16ème édition de cette manifestation cinématographique qui se tiendra du 24 au 28 février 2018. Un événement culturel et artistique d’envergure nationale.
Nous leur exprimons nos vifs remerciements pour leur soutien à ce rendez-vous majeur du cinéma amazigh, sans omettre aussi celui qui a inculqué ces traditions à cette wilaya, Monsieur Ould Ali El Hadi, Ministre de la Jeunesse et des Sports qui n’a jamais ménagé aucun effort pour nous apporter son soutien en permanence. Nous l’assurons que nous serons à la hauteur de ces missions au service de notre culture et surtout de l’attente de nos concitoyens. Nos remerciements s’adressent également aux autorités locales, à Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire de la Wilaya, les Assemblées Populaires Communales, le mouvement associatif et la presse locale, pour leur soutien et leur disponibilité, de même que pour les opérateurs économiques dont leur apport est apprécié à sa juste valeur.
En tant qu’organisateurs, nous vous présentons à tous notre gratitude et l’engagement de faire de cette 16ème édition, inscrite sous le thème
de « L’apport des oeuvres romanesques de Mouloud Mammeri à l’émergence du cinéma amazigh », un moment de communion de toute la
famille du cinéma.
Cet hommage à l’homme de lettres, dont le roman « La colline oubliée » réalisé par feu Abederrahmane Bouguermouh, qui, avec Azeddine
Meddour entre autres, ont hissé le cinéma amazigh au niveau international, nous obligent à maintenir ce cap dans cette voie en terme de
qualité à défaut de faire mieux. C’est pourquoi nous insistons sur le niveau des productions présentées à ce festival dont l’objectif est la
promotion du cinéma amazigh dans sa diversité. C’est également un instrument moderne pour la valorisation de l’identité et de la culture
amazighs et algériennes.
Après le succès et l’engouement suscités par les précédentes éditions, le comité d’organisation ambitionne, pour cette 16ème édition de
rapprocher le produit cinématographique amazigh du grand public tout en gardant l’esprit de compétition pour stimuler la création et la
multiplication de rencontres et de débats pour favoriser les échanges entre les auteurs et les cinéphiles, nombreux sont-ils, dans la région.
Cette 16ème édition du film amazigh sera, comme toujours, axée sur la compétition de plusieurs oeuvres cinématographiques en lice pour
le prix de « l’Olivier d’or ». Cette joute culturelle entre les cinéastes d’expression amazighe dans les différentes catégories (films de fiction
(long et court-métrage) et documentaires…) sera évaluée par un jury composé de grandes personnalités culturelles et de professionnels du
cinéma.
A ce riche programme, s’ajouteront d’autres activités telles que le master class, des ateliers de formation, des conférences et expositions liés
au cinéma. Le festival du film amazigh sortira également des frontières de la Ville des Genêts pour se redéployer sur certaines localités de la
région afin de permettre aux populations excentrées de vivre pleinement cette manifestation culturelle. Une manifestation qui vient couronner
le riche programme d’activités porté, durant toute une année, par le secteur de la culture, les différents acteurs institutionnels,
les associations et les artistes de la wilaya de Tizi-Ouzou qui font la fierté de notre région.

Bon festival à tous.

Farid Mahiout
Commissaire du festival 


AWAL

Seg Tewrirt yettwattun ar Wedrar n Baya, tekcem ssinima n tmaziɣt amaḍal n tẓuṛi tis 7 si tewwurt-is yehrawen, syin d afella llan kra n isura yuẓan ɣer weswir ageraɣlan am wid n imerhumen Abederraḥman Bouguermouh akk d Azeddine Meddour.
Ma nessiked ɣer yiḍelli, ɣer laɛtab n wid yefkan imɣi i ssinima amaziɣ ad yettuḥettem fell-aɣ s Useqqamu n Tfaska Tadelsant Taɣelnawt n Usaru Amaziɣ akken ad nḥareb ɣef weswir-agi adelsan yellan d agerruj n imaziɣen d izzayriyen s umata.
Ayen yettumeyzen di tfaska-yagi tis 16 d asmekti n tidmi n Dda Lmulud At Mɛemmeṛ yeddren d akerraz n Yedles s umata, ula d ssinima yefka-yas amur-is : Tawrirt yettwattun, Taḥcict d uɛekkaz. D aymi tt-budden tafaska-yagi i « wafud n tṣekkiwin tungalatin n Mulud At Mɛemmeṛ almend
n useflali n ssinima n tmaziɣt ».
Ssinima tazzayrit tufrar-d deg umaḍal s usuqqel n tegnatin n tegrawla yessawḍen ad ssakin ula d iɣeṛfan imalen ɣer temḥeṛṣa, maca tidett tuklal ad tt-id-nini mazal-aɣ nebɛed akken aḥric adelsan-agi ad yuɣal d tamguri.


MOULOUD MAMMERI AU CROISEMENT DES MOTS ET DES IMAGES

Le temps de «La Colline oubliée» ou de «L’opium et le bâton» semble lointain à la jeunesse de ce 21ème siècle.
Pourtant, notre présent est porté par les mêmes événements. Que le Festival du cinéma amazighr encontre la triste date du décès de l’anthropologue et écrivain Mouloud Mammeri est une occasion précieuse pour évoquer son lien avec les films, non plus en termes d’évocations ponctuelles mais en tant que flux.. qu’histoire.
Mouloud Mammeri rencontre le cinéma en un moment qui allait cristalliser une lutte déterminée d’Abderrahmane Bouguermouh pour l’existence de «La Colline oubliée». Le roman publié en 1952 est adapté en scénario en 1958. La polémique virulente lancée par quelques compatriotes hostiles au roman était encore dans les esprits et la guerre pour l’indépendance de l’Algérie faisait rage. Mouloud Mammeri était là où il s’est toujours
positionné, c’est-à-dire en équilibre entre la lutte pour la liberté et la quête du savoir pour que le lien entre les deux ne s’étiole jamais. Il disait : « Quel que soit le point de la course où le terme m’atteindra, je partirai avec la certitude chevillée que, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple (et à travers lui les autres) ira.
L’ignorance, les préjugés, l’inculture peuvent un instant entraver ce libre mouvement, mais il est sûr que le jour inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux semblants. Tout le reste est littérature ».
Ces mots étaient recueillis par Tahar Djaout, homme de culture et d’engagement, dans un entretien en 1987.
Ils furent repris comme citation par le sociologue Pierre Bourdieu, dans un texte intitulé « Mouloud Mammeri ou la colline retrouvée» pour la revue Awal en hommage à Mouloud Mammeri en 1989. Tous ne sont plus là mais demeure la justesse des paroles énoncées. Évoquer Mouloud Mammeri dans un festival de cinéma amazigh est précieux parce que son lien avec le cinéma date de cette rencontre avec Abderrahmane Bouguermouh
pour ce scénario dont le film ne verra le jour qu’en 1994, après la reconnaissance de Tamazight.
Que d’émotions jalonnent ces évocations ! On ne peut raconter ces parcours avec distance, comme s’énoncent des faits d’histoire, car l’écho des paroles de ces hommes est un appel à êtres à la hauteur de leurs actes, de leurs engagements, de leur dignité. Leurs vécus méritent d’êtres transcrits en films en ces temps où tant de fictions ressassent des sujets qui peinent à valoir ce réel. Mouloud Mammeri renoue avec le cinéma porté par la pensée de Frantz Fanon, lorsqu’il adapte et écrit le commentaire de «L’Aube des damnés» en 1966, documentaire inspiré du livre «Les damnés de la terre», oeuvre puissamment engagée contre l’aliénation des peuples, le film a été restauré cette année et montré dans diverses villes à un public secoué par la vivacité et la contemporanéité du discours. La recherche du savoir est le fil conducteur de la quête des identités sur laquelle est bâti le
commentaire de Mouloud Mammeri : de la préhistoire à la colonisation, de villes prospères en terres conquises, d’histoire en révoltes, le film est un hymne au désir de liberté rythmé par un réalisme poétique. Le roman «L’opium et le bâton» est adapté à l’écran en 1969 par Ahmed Rachedi. Il est tourné en arabe dialectal tandis que «La Colline oubliée» attendait la reconnaissance de Tamazight pour exister.
Le cinéma algérien a de tout temps cherché à investir le réel, à se saisir d’événements porteurs d’engagement et de savoir. C’est ce que disent tous ces films. Aujourd’hui, le cinéma amazigh souffre d’une faiblesse dans ses approches formelles et d’un manque de profondeur dans ses thèmes. Il a besoin de l’appui du savoir pour arriver à se reconstruire dans ses choix esthétiques et ses traitements thématiques. Il a besoin que deviennent
visibles les exceptions grâce auxquelles il peut se doter d’un avenir et entrer dans le flux de l’histoire universelle.

Latifa Lafer


B I O G R A P H I E
MOULOUD MAMMERI

Né le 28 décembre 1917 dans le village de Taourirt Mimoun, commune d’Ath Yenni, wilaya de Tizi-Ouzou.
Mouloud Mammeri fait ses études primaires dans son village natal.
En 1928, il part chez son oncle installé à Rabat au Maroc.
Quatre ans après il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud (actuel Lycée Emir Abdelkader, à
Bab-El-Oued, Alger). Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l’intention de rentrer à l’École normale
supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, Mouloud Mammeri s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger.
Mobilisé à nouveau en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et
d’Allemagne.
À la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947.
Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Sous la pression
des événements, il doit quitter Alger en 1957.
De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l’Algérie au lendemain de son indépendance. De 1968
à 1972, il enseigne le berbère à l’université dans le cadre de la section d’ethnologie, la chaire de berbère ayant été
supprimée en1962. Il n’assure des cours dans cette langue qu’au gré des autorisations, animant bénévolement des
cours jusqu’en 1973 tandis que certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales
doivent disparaître des enseignements universitaires. De 1969 à 1980, il dirige le Centre de Recherches Anthropologiques,
Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également un passage éphémère à la tête de la
première Union Nationale des Ecrivains Algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain
dans la société.
Son long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d’éléments fondamentaux sur la langue et la
littérature amazighes. En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.
Mouloud Mammeri meurt le soir du 26 février 1989 des suites d’un accident de voiture, qui eut lieu près
de Aïn-Defla à son retour d’un colloque d’Oujda (Maroc) sur l’amazighité.
Le 27 février, sa dépouille est ramenée à son domicile, rue Sfindja (ex Laperlier) à Alger. Mouloud Mammeri est
inhumé, le lendemain, à Taourirt Mimoun.

ŒUVRES 

ROMANS
• La Colline oubliée, Paris, Plon, 1952,
• Le Sommeil du juste, Paris, Plon, 1952,
• L’Opium et le Bâton, Paris, Plon, 1965,
• La Traversée, Paris, Plon, 1982,
NOUVELLES
• « Ameur des arcades et l’ordre », Paris, 1953, Plon.
« La table ronde », n° 72.
• « Le Zèbre », Preuves, Paris, N° 76, Juin 1957.
• « La Meute », Europe, Paris, N° 567-568, Juillet-Août 1976.
• « L’Hibiscus », Montréal, 1985, Dérives N° 49,
• « Le Désert atavique », Paris, 1981, quotidien Le Monde du 16 août
1981.
• « Ténéré atavique », Paris, 1983, revue Autrement N° 5.
• « Escales », Alger, 1985, Révolution africaine ; Paris, 1992,
La Découverte
THÉÂTRE
• « Le Foehn ou la preuve par neuf », Paris, PubliSud, 1982,
• « Le Banquet », précédé d’un dossier, la mort absurde des aztèques,
Paris, Librairie académique Perrin, 1973.
• « La Cité du soleil », sortie en trois tableaux, Alger, 1987,
Laphomic,
• M. Mammeri : Entretien avec Tahar Djaout.
TRADUCTION ET CRITIQUE LITTÉRAIRE
• « Les Isefra de Si Mohand », texte berbère et traduction, Paris,
Maspero, 1969,
• « Poèmes kabyles anciens », textes berbères et français, Paris,
Maspero, 1980
• « L‘Ahellil du Gourara », Paris, M.S.H., 1984
• « Yenna-yas Ccix Muhand », Alger, Laphomic, 1989.
• « Machaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas.
• « Tellem chaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas, 1980.
GRAMMAIRE ET LINGUISTIQUE
• « Tajerrumt n tmazight (tantala taqbaylit) », Paris, Maspero, 1976.
• « Précis de grammaire berbère », Paris, Awal, 1988
• « Lexique français-touareg », en collaboration avec J.M. Cortade,
Paris, Arts et métiers graphiques, 1967.
• « Amawal Tamazight-Français et Français-Tamazight », Imedyazen,
Paris, 1980.
• « Awal », cahiers d’études berbères, sous la direction
de M. Mammeri, 1985-1989, Paris, Awal

fil amazigh 2018